Créé le 2 octobre 1792, et renouvelé le 12 septembre 1793, les députés qui le composent sont au nombre de douze dont Vadier, Amar, ou Voulland[157] qui sây montrent inexorables. Le « patriote » Palloy fait fortune en entreprenant la démolition de la Bastille et en commercialisant de nombreux souvenirs commémoratifs. Avec la disparition des enragés, Hébert et les cordeliers se retrouvent au premier plan des républicains « exagérés » et profitent de la situation sociale pour demander des mesures toujours plus extrêmes[Note 58],[206]. Contre lâavis de la droite modérée[Note 15], le roi met son veto aux décrets qui frappent les émigrés et les prêtres réfractaires, mais accepte de sommer lâÃlecteur de Trèves, vassal de lâempereur dâAutriche, ce qui constitue un véritable casus belli[96]. La Révolution est restée un objet de débats[4] ainsi qu'une référence controversée tout au long des deux siècles qui l'ont suivie, en France et dans le monde[5]. Le 26 août 1789, lâAssemblée constituante publie la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. « Champs », 1992. », « ⦠massacrer les représentants du peuple et replacer sur le trône le fils du tyran⦠», « Son ressort, le mouvement populaire, ayant été brisé, la Révolution était terminée. Si la fermeture de l'église est décidée, c'est l'émeute, comme à La Fosse-de-Tigné (Maine-et-Loire) où le curé constitutionnel qui doit y procéder est accueilli par des femmes qui le menacent de mort et lui lancent des pierres[94]. Elle deviendrait la garantie des attentats contre la liberté, parce qu'elle manquerait de la volonté nécessaire pour les réprimer ». Une action de la commune de Paris le délivre contre son gré et l'emmène à l'Hôtel de Ville. Le roi doit consentir à quitter Versailles (qu'il ne reverra jamais) et est escorté par la foule à Paris. Robespierre et ses proches nâacceptent plus lâanarchie vers laquelle tend le mouvement sans-culottes de Paris. Le roi[Note 27] est pris au dépourvu par la découverte de lâarmoire de fer et de ses papiers compromettants ; il se défend mal et nie même lâévidence[135]. On trouve par contre un désir unanime de réforme chez les Français, porté par leurs députés qui expriment le souhait d'un Ãtat plus efficace et d'une monarchie régénérée[25]. Le Général Custine sâempare de Spire (30 septembre), de Worms (5 octobre), puis de Mayence et de Francfort (les 21 et 22 octobre), ce qui lui permet de tenir la rive gauche du Rhin alors que Dumouriez, en remportant la victoire décisive de Jemmapes le 6 novembre 1792, se rend maître de la Belgique. Des émeutes populaires se déclenchent pour réclamer du pain. Les impôts afférant aux privilèges cesseront immédiatement d'être versés, même si l'abolition des droits réels portant sur la rente de la terre (cens, champart) est d'abord assortie d'une clause de rachat, que l'Assemblée constituante fixera même le 15 juin 1791 à un prix si élevé qu'il aurait empêché quasiment tout rachat réel. La situation est sérieuse : les départements révoltés ont interrompu leurs livraisons vers la capitale. Ils tentent de les contrôler au travers des jacobins, pour parvenir à couper court aux menaces dâinsurrections, que propagent régulièrement dans Paris ces terroristes[Note 40] que sont les enragés[Note 41] et dont ils craignent dâêtre finalement les victimes[Note 42]. Face à la foule marchant sur la Bastille, son gouverneur, le marquis de Launay, accède à la demande de médiateurs venus de l'Hôtel de Ville et accepte par écrit la reddition de la forteresse sous la promesse qu'il ne sera fait aucun mal à la garnison. La Nouvelle Constitution. Amalgamés à Pierre-Gaspard Chaumette, oublié du procès hébertiste, à Gobel, évêque abdicataire de Paris, à la veuve Hébert[Note 68], ainsi quâà vingt-trois autres accusés, cette nouvelle fournée, de vingt-neuf condamnés, est amenée à lâéchafaud dès le lendemain[228]. La loi de Prairial est supprimée le 14 thermidor. Le pain manque, ce qui entraîne de nombreuses manifestations populaires. Les partisans du retour à la monarchie remportent les élections de mars 1797. Le sursis et l'appel au peuple demandés par les girondins sont repoussés le 20 janvier. Lire la suite, Dans le chapitre « L'Allemagne et la Révolution française » Son discours met en garde contre tout esprit d'innovation ; celui de Necker n'aborde que les questions financières. Elle fut marquée par des périodes de grande violence, notamment pendant la Terreur, dans le cadre de la tentative de contre-révolution de la guerre de Vendée, au cours de laquelle plusieurs centaines de milliers de personnes trouvèrent la mort, lors des insurrections fédéralistes ou dans le cadre de luttes entre factions révolutionnaires rivales, qui ont abouti à la mort successive des principales figures révolutionnaires. Les débuts de la guerre sont catastrophiques : l'armée française, totalement désorganisée par l'émigration d'une partie des officiers nobles, subit ses premières défaites[Note 19] qui laissent les frontières nord et nord-est dégarnies. Ils disparaîtront de la scène politique jusqu'à la fin de la Convention -. Lors de la fuite du roi le pays avait vécu sans lui et sâétait aperçu quâun roi nâétait pas indispensable ; dès lors un autre régime était envisageable. En définitive, les remises en cause de l'absolutisme sont rares et marginales avant 1789. Le rapprochement entre les Montagnards et la sans-culotterie parisienne ne sâest pas fait sans difficultés, car le petit peuple a peu bénéficié de la Révolution du 10 août 1792 et, sâil y a participé activement, cette journée nâest pas sa création. Elle est traditionnellement placée entre l'ouverture des états généraux, le 5 mai 1789, et le coup d'Ãtat du 18 brumaire de Napoléon Bonaparte, le 9 novembre 1799, qui inaugure la période du Consulat et aboutit, cinq ans plus tard, à l'avènement de l'Empire. Alors quâà cette période Louis XVI possède d'importantes prérogatives constitutionnelles, que le système monarchique nâest pas contesté[68] et que la figure royale n'est encore que peu attaquée[69], la tentative de fuite du roi, les 20 et 21 juin 1791, est une date clé de la Révolution[70] : elle rompt les liens symboliques unissant le roi à la nation[71], précipite la désacralisation de la personne royale[72] et le renversement de l'opinion à son égard[73] et relance enfin la crainte du complot intérieur préparant l'invasion, provoquant une série de lois d'urgence qui préfigurent la Terreur[74]. Ils quadrillent le pays avec le soutien des frères de Louis XVI et de puissances étrangères. Free shipping and pickup in store on eligible orders. Si à Bordeaux on ne compte, au début, quâune centaine de victimes, en juin et juillet 1794, lâarrivée du jeune représentant en mission Jullien (de Paris) provoque un regain de répression qui en encouragera deux fois plus. Lors de la séance royale du 23 juin 1789, Louis XVI, jusqu'alors silencieux[34], définit un programme de travail, proposant aux députés de réfléchir aux réformes concrètes dont il esquisse l'économie et ordonne aux députés de siéger en chambres séparées. Les membres du clergé séculier sont désormais élus et doivent prêter un serment dans lequel ils s'engagent à accepter et protéger la nouvelle organisation du clergé[Note 7]. Elle marque le début dâune période de grande instabilité institutionnelle en France et en Europe au cours de laquelle se succèdent trois monarchies constitutionnelles, deux éphémères républiques et deux empires, jusquâà lâavènement définitif de la République au cours des années 1870. Philippe-Ãgalité, duc d'Orléans et cousin du roi, va lui aussi voter la mort, marquant le point de départ de la lutte entre orléanistes et légitimistes qui prendra place le siècle suivant. Dans la plupart de ces régions, les soulèvements armés retombent ou sont vite étouffés mais en Anjou et dans le Poitou, la rébellion sâorganise et prend de lâampleur[141]. La France reste une monarchie mais le pouvoir législatif est passé entre les mains de lâAssemblée constituante. Un mouvement dâunion entre le peuple, la commune de Paris et la convention pour un exécutif révolutionnaire ». L'historien Albert Soboul, spécialiste de la Révolution française, écrit à propos de ces journées de prairial : « Son ressort, le mouvement populaire, ayant été brisé, la Révolution était terminée[64] ». Dans les semaines qui suivent, plus de 1 400 personnes sont guillotinées à Paris. Les moissons de 1794, en lien avec un été très orageux comme en 1788, sont très en dessous de celles de 1793. La première grande manifestation populaire se déroule à l'occasion de la fête de la Fédération du Rhin qui rassemble à Strasbourg, le 13 juin 1790, cinquante mille citoye […] Résumé 3 € Ajouter au panier ... La Révolution française. Les années de la Révolution française sont caractérisées par un bouillonnement des idées et des débats dans la France entière. Contenu à Paris, le mouvement balaiera le pays pendant des mois encore. Vu lâurgence de la situation financière, l'Assemblée constituante fait des biens nationaux la garantie dâun papier que ses détenteurs pourront échanger contre de la terre. Les nouveaux évêques, élus dès janvier par les citoyens actifs, sont sacrés à partir de février et s'installent dans leur diocèse. Lâexécution du roi le 21 janvier 1793, la politique de conquête et dâannexion de la Convention, lâagitation des révolutionnaires dans divers pays dâEurope ainsi que les révoltes vendéennes puis « fédéralistes »[Note 29], font rebondir la guerre à lâextérieur[150] et la provoquent à lâintérieur, plaçant la République dans une situation mortelle. Jean-Clément Martin, Pourtant les sans-culottes les plus avertis (les, Initialement conçue par les Girondins (surtout par. Résumé de la révolution de 1789 à 1799 La Révolution est la chute de l'Ancien Régime et la naissance de la France contemporaine. Dans un grand enthousiasme, ils prononcent le serment du Jeu de paume. Markovic Momcilo, « La Révolution aux barrières : l'incendie des barrières de l'octroi à Paris en juillet 1789 », Maurice Genty, « Les débuts de la Garde nationale parisienne (1789-1791) », dans Serge Bianchi, Roger Dupuy (éd.). Pour eux, le pays est leur propriété et les souverains européens formant une grande famille, ce nâest pas faire preuve de trahison que de faire appel à eux pour remettre le pays à la raison. La synthèse de leurs combats et de leurs revendications, dans leur dialogue avec les thèses rousseauistes, devait à la faveur des événements de 1789, donner corps aux prémices idéologiques de la Révolution[23]. Collectif, « Lâesprit de la Révolution ». La Révolution française désigne une période de bouleversements sociaux et politiques de grande envergure en France, dans ses colonies et en Europe à la fin du XVIIIe siècle. L'abolition de la dîme est également assortie initialement d'une clause de rachat, finalement annulée en avril 1790. Câest la fin de la société d'Ancien Régime. Sa tête est découpée au canif[50]. En 1788, le pouvoir repose sur le modèle politico-social d'une monarchie absolue de droit divin : le roi, représentant de Dieu sur Terre, est « délié des lois » tout en devant respecter les « lois fondamentales du Royaume »[17]. C'est une publication de huit à seize pages de petit format, rédigée tout entière par le seul Marat, et qui a plus la forme d'un pamphlet périodique que d'un quotidien d'information. Les hébertistes utilisent ce mouvement pour déstabiliser le gouvernement[203] et développent le culte des martyrs de la Révolution alors que la Convention adopte le calendrier républicain le 5 octobre 1793. La situation étant explosive, le pouvoir révolutionnaire redoute le pire. Lire la suite, Dans le chapitre « La Révolution et ses répercussions en Alsace » Ces événements extraordinaires et violents qui bouleversent la France auront aussi une influence profonde sur le reste de l’Europe et du monde pour les siècles à venir. Néanmoins, plusieurs partis intérieurs souhaitent la guerre : le roi tout d'abord, qui espère secrètement une défaite de la France afin de rétablir entièrement son trône; une partie des feuillants au pouvoir, tels que Lafayette, en quête d'une certaine gloire militaire ; une partie des jacobins, menés par Brissot et Vergniaud, qui voient dans une guerre le moyen de canaliser l'agitation populaire, de consolider la Révolution, de propager les idées révolutionnaires en Europe[100], voire d'ouvrir des débouchés économiques. L'historien Jean Nicolas recense pendant tout le XVIIIe siècle, qu'il appelle le « siècle d'intranquillité », pas moins de 8 528 révoltes de communautés paysannes qui se politisent de plus en plus[12]. Pour tenter dâarrêter ces émeutes, la Convention vote, le 19 mars 1793, une loi d'exception : tous les insurgés pris les armes à la main ou convaincus dâavoir participé aux attroupements seront exécutés[144]. La Convention envahie est contrainte de céder sur une série de mesures de longtemps réclamées : notamment la levée d'une armée révolutionnaire parisienne[Note 47] pour la réquisition des grains et leur transport sur Paris, ainsi que la rétribution des sans-culottes qui siègent dans les sections, puis, le 11 septembre, le maximum national des grains et des farines. RÉVOLUTION FRANÇAISE GUERRES DE LA. Dans leur immense majorité, les Français restent attachés à la forme monarchique. Le 13 juillet, les barrières dâoctroi sont incendiées, les réserves de grains des couvents pillées[43]. à partir de 1797, l'Ãtat demande aux contribuables de payer les impôts en numéraire. Le 12 juin, Louis XVI renvoie ses ministres girondins et, le 13, met son veto aux décrets sur les réfractaires et sur les fédérés. Mais à l'assemblée législative, surtout après la mort de Léopold II, le 2 mars 1792, la solution de la guerre va s'imposer[103]. George Rudé. Née en province, où les premières manifestations se développent visiblement en août 1793[200], la déchristianisation a un démarrage relativement tardif à Paris. La bourgeoisie espère l'instauration de l'égalité devant la loi et plus confusément, l'établissement d'une monarchie parlementaire ou d'un gouvernement représentatif[28]. Les corps constitués, quand ils s'opposent au pouvoir royal, le font pour la défense de leurs intérêts propres sans cependant le remettre en cause ou s'y opposer idéologiquement. Les projets de réformes, visant à faire payer des impôts aux privilégiés (noblesse et clergé) ont échoué. Pour le peuple câest à eux dâaller défendre la nation qui les favorise. Les paysans espèrent une amélioration de leurs conditions de vie avec l'allègement, voire l'abandon des droits seigneuriaux[27]. Les républicains modérés organisent en septembre 1797 un coup d'Ãtat qui chasse deux des cinq directeurs et destitue ou invalide l'élection de 177 députés. Les tueries, connues sous le nom de massacres de Septembre, dureront jusquâau 6 septembre à Paris sans que les autorités administratives osent intervenir[122], et les députés ne les condamneront pas avant le 29 octobre[Note 22]. (Histoire) - Allemagne moderne et contemporaine, https://www.universalis.fr/encyclopedie/revolution-francaise-en-bref/, La Révolution et ses répercussions en Alsace, dictionnaire de l'Encyclopædia Universalis. Le tribunal révolutionnaire peut seul juger des crimes politiques. La Révolution Française Introduction. Quand il se décide enfin à réapparaître à la Convention, il brandit la menace d'une nouvelle épuration, y compris contre certains députés qu'il a la maladresse de ne pas nommer. Ils sont dirigés par Brissot, Vergniaud, Pétion, Roland ou plus tard Buzot. Partout les Français propagent leur idéal révolutionnaire et on commence à parler des frontières naturelles ; mais ce sont surtout les rapports de force militaire et diplomatique qui se trouvent modifiés[128]. Les lois et décrets votés par l'Assemblée ne sont valables que si le roi les promulgue. Les émigrés, regroupés à Coblence autour du Comte d'Artois, demandent instamment aux souverains étrangers d'intervenir dans les affaires françaises. Cette période de l'histoire de France a mis fin à l'Ancien Régime en remplaçant la monarchie absoluepar une suite de régimes plus ou moins d… Les Vainqueurs de la Bastille se dirigent ensuite vers l'Hôtel de Ville avec leurs prisonniers. Désormais, la souveraineté n'appartient plus au roi mais au peuple, qui devient le fondement du pouvoir politique, alors même que l'individu, en faveur de qui est promulguée la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, devient le fondement de l'ordre social. Les ecclésiastiques doivent choisir : peuvent-ils accepter une réforme opérée sans l'aval de la hiérarchie de l'Ãglise ? Seuls en Europe la Suisse, les Ãtats scandinaves et certains Ãtats italiens restent en paix avec la France ; mais la Russie alliée de lâAutriche et de la Prusse est aussi officiellement en guerre contre la France qui se bat non seulement pour son indépendance, mais aussi pour sa dignité nationale, son droit à se gouverner elle-même, et les immenses avantages quâelle a retirés de la Révolution. Câest à cette période que la France change de forme de gouvernement[185]. à Toulon, dénoncés par les Jacobins relâchés, huit cents rebelles sont fusillés sans jugement, puis, à la demande des représentants en mission, trois cents autres sont condamnés le mois suivant, alors quâà Marseille la répression ne fait pas trois cents victimes. Pour appliquer les mesures adoptées, la Convention décrète (9 mars 1793)[161] lâenvoi systématique, dans les départements et aux armées, de certains de ses membres : les représentants en mission qui ont des pouvoirs très étendus pour prendre les mesures qui leur paraissent nécessaires, pour rétablir lâordre partout où il est perturbé et mettre en arrestation ceux quâils jugent suspects. Dans la même journée, le président de la constituante Mounier va à nouveau demander que Louis XVI promulgue la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et les lois du 4 et du 26 août abolissant la société d'ordres. La Cour espère que la guerre ruinera la Révolution et rétablira le pouvoir monarchique : la guerre est le seul moyen de provoquer l'intervention des princes étrangers, et la France en pleine convulsion ne paraît pas capable de soutenir « une demi-campagne ».Le ministèr […] Il n'est contrôlé par personne, il fait les lois et dispose de la vie et de la liberté de ses sujets. Buy the Paperback Book La Révolution Française: Résumé Historique by at Indigo.ca, Canada's largest bookstore. Aussi, lorsque arrivent les représentants chargés du tirage au sort des jeunes hommes, ils refusent d'aller se battre loin de leurs villages pour un régime qui heurte leurs convictions et dont ils se sentent délaissés. Le nombre des victimes varie, suivant les historiens, de 117 000 à plus de 250 000. Lire la suite, La question des subsistances a joué un rôle essentiel dans la mobilisation des masses populaires qui, par l'insurrection, ont donné à la Révolution un nouvel élan à chaque fois qu'elle semblait dans l'impasse, le 14 juillet et le 5 octobre 1789, le 20 juin et le 10 août 1792. Des Gardes françaises mutinées amènent alors des canons pris aux Invalides : le gouverneur cède et abaisse les ponts-levis. Presses Universitaires de France, 2003, pp. La France renonce à payer les deux tiers de sa dette publique mais consolide le dernier tiers en l'inscrivant dans le grand livre de la dette. La période habituellement comprise s'étend entre l'ouverture des Ãtats généraux, le 5 mai 1789, et au plus tard le coup d'Ãtat de Napoléon Bonaparte le 9 novembre 1799 (18 brumaire de l'an VIII). Mais les sans-culottes, démoralisés par la mise au pas des sections après l'élimination des Hébertistes, et mécontents de la stricte application du maximum des salaires, ne se joignent pas aux amis de Robespierre. Ce complot serait tramé par le général Dillon et un autre détenu, le député du Bas-Rhin Simond ; accusée de financer lâopération, Lucile Desmoulins est incarcérée à Sainte-Pélagie[Note 67]. En revanche le groupe des cordeliers[Note 45], dont Jacques-René Hébert est un des membres éminents, se présente autrement plus redoutable : il soutient ce dernier, qui bénéficie déjà dâappuis multiples, même en province et est aussi le chef des « hébertistes » ainsi que le fondateur du « père Duchesne », seul grand journal populaire, dont les propos, souvent démagogiques et parfois orduriers, sont aussi diffusés grâce à Vincent et à Bouchotte dans les armées de la République[170] ; enfin les « hébertistes » ont une grande influence sur la Commune de Paris. La définition d'ennemi de la Révolution est élargie et devient floue[235]. Cette périodisation a souvent dépendu des convictions ou arrière-pensées politiques des intéressés en faveur soit de la République « parlementaire », soit de la « souveraineté populaire »[8]. Organisé, mais non imposé[Note 56], ce mouvement s'étend dans de nombreux départements[201]. La mort de Marat, le 13 juillet, permet au journaliste Jacques-René Hébert de se présenter comme son héritier tout en reprenant à son compte le programme des enragés ; il se trouve ainsi en concurrence avec eux pour la succession politique de « lâAmi du peuple »[166]. à partir de décembre 1791, Robespierre, Billaud-Varenne, Camille Desmoulins, Georges Danton, François Nicolas Anthoine, Philibert Simond, François Amédée Doppet, Antoine Joseph Santerre, Ãtienne-Jean Panis, soutenus ou entraînés par les journaux, Le Père Duchesnes d'Hébert, Les Révolutions de Paris de Louis Prudhomme et Sylvain Maréchal, L'Ami du peuple de Marat, L'Orateur du peuple de Fréron, La semaine politique et littéraire de Dusaulchoix et, plus modérément, Le Journal universel de Pierre-Jean Audouin, mènent campagne contre la guerre[101] qu'ils jugent contraire à l'esprit pacifique de la révolution, inscrit dans la constitution de 1791[102]. En 1798, les élections semblent donner la faveur aux jacobins. Entre 1797 et 1799, presque toute la péninsule italienne est transformée en républiques sÅurs avec des régimes et des institutions calquées sur celles de la France. Les cahiers de doléances évoquent lâ« amour paternel » évoquent « un roi juste et bienfaisant comme un père au milieu de ses enfants », « un père chéri de ses enfants est bien assuré de leur secours », « le père du peuple et régénérateur de la France » ; cité par Pierre Goubert et Michel Denis, C'est pourquoi ces deux journées sont fréquemment connues sous le nom de «. Elle puise ses origines dans une grave crise financière et sociale de l'Ancien Régime qui conduit à une remise en cause de l'absolutisme royal et des privilèges de la noblesse et du clergé. à l'initiative du Comité permanent des électeurs de l'Hôtel de Ville, une milice bourgeoise, appuyée par Mirabeau à l'Assemblée, se forme pour la défense de la capitale[44]. Par ailleurs, les intendants et autres agents de l'administration de lâAncien Régime restent à leur poste jusquâà la formation dâune nouvelle administration. La situation économique contribue aussi à détourner les Français du régime. Sylvain VENAYRE, La pré-Révolution. Dans les faits cependant, le roi accepte mal que son autorité soit tenue en échec par une émeute parisienne, de la même façon que les députés acceptent difficilement que leur pouvoir dépende de la violence populaire. Malgré la difficulté à dresser des chiffres globaux, on peut estimer à 52 %[57] la proportion dâecclésiastiques non jureurs ou réfractaires. : […] Les thermidoriens, dont certains ont participé à la Terreur, cherchent, surtout, en termes de pouvoirs à imposer une ligne médiane, entre le populisme néo-hébertiste toujours actif (Babeuf et son journal Le tribun du peuple, par exemple) et la dérive royaliste qui menace. La période habituellement comprise s'étend entre l'ouverture des États généraux, le 5 mai 1789, et au plus tard le coup d'État de Napoléon Bonaparte le 9 novembre 1799 (18 brumaire de l'an VIII). Danton, Momoro, Santerre, Hébert sâenfuient en Angleterre ; Marat se cache dans une cave, Robespierre chez un ami, Duplay[80]. J.-J. La prise de la Bastille s'inscrit dans une vague d'agitation sociale qui touche toutes les provinces. Le 24 juin 1793, la Convention adopte une constitution très démocratique et décentralisée, ratifiée par référendum[Note 34]. ». Chez eux lâextrémisme est avant tout tactique. Online Only. Bref résumé de la révolution Française. Michel Vovelle. Lâouverture prochaine du procès du roi les divise ; dès lors ils cherchent à en retarder le jugement quâils trouvent inopportun[132] alors que les montagnards, plus radicaux, veulent une rupture définitive avec lâancien régime pour asseoir la République[133]. Principal organe de gouvernement, le Comité de salut public est créé le 6 avril 1793 en remplacement du Comité de défense générale ; il est composé de neuf membres élus, issus de lâAssemblée, parmi lesquels figurent Danton et Barère. Yves Benot, « Comment la Convention a voté l'abolition de l'esclavage dans les colonies », Michel Biard, Philippe Bourdin, Silvia Marzagalli et Joël Cornette (, La République jacobine : Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire, 1792-1794, La République bourgeoise de Thermidor à Brumaire, Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, ÐелаÑÑÑÐºÐ°Ñ (ÑаÑаÑкевÑÑа)â, Srpskohrvatski / ÑÑпÑкоÑ
ÑваÑÑки, proclamation de l'abolition de la royauté, Ouverture des états généraux à Versailles, Abolition des privilèges et des droits féodaux, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, grandes spéculations boursières sous Louis XVI, Libéralisation du commerce des grains sous l'Ancien Régime, Décret contre les prêtres réfractaires, Ãlections législatives françaises de 1791, Déclaration de guerre de la France à l'Autriche (1792), Volontaires nationaux pendant la Révolution, Ãlections législatives françaises de 1792, journées révolutionnaires des 31 mai et 2 juin 1793, lâinsurrection du 2 juin des sections parisiennes, Amalgame des deux armées sous la Révolution, Déchristianisation (Révolution française), département des estampes et de la photographie, Deuxième amalgame de l'armée sous la Révolution, armées françaises sont passées à l'offensive, nouveaux enrôlements dans les volontaires nationaux, Club des citoyennes républicaines révolutionnaires, Réflexions d'un citoyen sur la séance royale, Histoire constitutionnelle de la France de 1789 à 1879, « Place de l'Ordonnance de 1669 dans l'évolution de la législation sur la chasse », F. Furet & M. Ozouf (1989) A Critical Dictionary of the French Revolution, p. 139, Apothéose de Jean-Jacques Rousseau, translation au Panthéon : le 11 octobre 1794, Historiographie de la Révolution française, http://revue-etudesfrancaises.umontreal.ca/volume-25-numero-2-3/, Femmes Citoyennes Révolutionnaires (1789-1795), Mariage en France : Le mariage sous la Révolution, Liste des journaux parus sous la Révolution française, Liste des ouvrages littéraires écrits sous la Révolution, Liste des lieux importants de la Révolution française, Liste des ministres français de 1789 à 1799, Liste de personnalités associées à la Révolution française, Liste alphabétique des membres de l'Assemblée constituante de 1789, Liste des membres de l'Assemblée législative par département, Liste des présidents et vice-présidents de l'Assemblée législative, Liste des membres de la Convention nationale par département, Liste des présidents de la Convention nationale, Liste des sections révolutionnaires de Paris, Nom des villes françaises sous la Révolution, Réunion des états généraux du Dauphiné, Déclaration de guerre de la France au roi de Bohême et de Hongrie, Exécution de Marie-Antoinette d'Autriche, François Alexandre Frédéric de la Rochefoucauld, Liste des personnalités de la Révolution française, Déclaration des droits de l'Ãtat de Virginie, Déclaration d'indépendance des Ãtats-Unis, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Révolution_française&oldid=177436857, Page utilisant plus de deux colonnes de références, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Portail:Révolution française/Articles liés, Portail:Ãpoque contemporaine/Articles liés, Portail:Politique française/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Insurrection populaire réclamant du pain et le retour à la Constitution de l'an I qui est violemment réprimée décapitant les derniers partisans d'une Révolution dure.