Ah ! La guerre de 1914-1918 vue par les Allemands Déclarée dans l’inconscience générale, commencée dans l’euphorie belliciste qui souleva tous ses participants, la … Bien que les buts de guerre affichés ou tenus secrets recouvrent en partie des exigences extrêmes comme des annexions, l'entrée en guerre ne peut être uniquement expliquée à travers ces buts. Chez les annexionnistes, on observe, au moins jusqu'à la mise en place de la troisième OHL, exactement le contraire, ce qui conduit à un sentiment d'infériorité dans le camp des mesurés, bien que leur action ait été confirmée par le cours des événements. Wilhelm Solf, secrétaire d'État aux colonies, fait en août et septembre 1914 une proposition à ce sujet : la répartition des colonies françaises, belges et portugaises en Afrique que Bethmann Hollweg avait incluses dans le Septemberprogramm[23]. La Russie doit elle aussi être affaiblie, notamment en ce qui concerne l'influence qu'elle exerce sur les pays frontaliers. La morosité, principalement chez les soldats, se dirige contre la Ligue pangermaniste et ses membres bellicistes. Burián ne veut pas faire échouer une paix dont la condition pour les Russes serait la restauration de la Serbie. Juillet 1914 - août 1914 - Septembre 1914. De plus, aux annexions en Belgique s'ajoutent des revendications sur Anvers, qui doit être placée sous une stricte dépendance du Reich[13] : la Belgique serait ainsi réduit au rang d'état vassal du Reich, dont les modalités de la sujétion sont précisément étudiées par les hommes d'état allemand à partir du mois d'octobre 1914, sur ordre du chancelier en personne[14]. Le 9 septembre 1914, le chancelier Bethmann Hollweg définit avec Kurt Riezler les buts de guerre allemands dans son Septemberprogramm. Le plan allemand pour une victoire rapide « Le plan d’opération conçu par Schlieffen en vue de la guerre sur deux fronts visait en premier lieu à remporter une décision rapide et décisive à l’Ouest. Selon Ludwig Dehio, si l'Allemagne s'était maintenue face à une coalition la plus forte possible, elle aurait obtenu automatiquement une position hégémonique en Europe et dans le monde[44]. Rapidement Fritz Fischer, avec son analyse du Septemberprogramm fournit des éléments d'analyse du Troisième Reich et de sa politique extérieure, insistant sur les continuités entre la politique menée par le Reich Wihlelminien durant la Première guerre mondiale et la politique extérieure du Troisième Reich[25]. Les attentes de l'opinion publique allemandes, aiguisées par l'agitation nationaliste, limitent les possibilités d'action du gouvernement impérial (encore relativement objectif) de Bethmann Hollweg, et augmentent la divergence entre les illusions de politique mondiale et les réalités du continent européen[39]. Histoire. Le déclin de plus en plus important de la puissance russe à cause de la révolution et la désinvolture face à l'entrée en guerre américaine déclenchent une volonté encore plus grande d'une « chevauchée à l'Est[32] ». Le but de guerre qu'est la constitution d'une Afrique centrale allemande est ardemment poursuivi. Les participants à cette conférence, l'événement le plus représentatif et le plus important pour la politique des buts de la monarchie, sont les deux ministres-présidents Karl Stürgkh pour l'Autriche et István Tisza pour la Hongrie, les ministres communs Ernest von Koerber pour les finances, Alexander von Krobatin pour la guerre et Stephan Burián alors ministre des Affaires étrangères et président de la conférence, ainsi que le chef de l'État major Franz Conrad von Hötzendorf[55]. Dans ce cadre, il est destiné aussi aux pangermanistes ultranationalistes pour modérer leur opposition à la politique du gouvernement pendant l'union sacrée et la ferveur patriotique[10]. De plus, des traités de commerce, joints aux traités de paix, sont censés mettre les pays vaincus sous une stricte tutelle économique du Reich[13], notamment la France[N 2],[18]. LE VATICAN ET LES BUTS DE GUERRE GERMANIQUES DE 1914 À 1918 : LE RÊVE D'UNE EUROPE ALLEMANDE. Avec son « alliance entre le domaine seigneurial et le haut fourneau », l'Allemagne a mené une politique de buts de guerre qui ne peut être expliquée que par le dilemme du système conservateur d'un État agraire industrialisé dans lequel le pouvoir économique des conservateurs s'est de plus en plus réduit[49]. Ils vont de simples peurs à des intérêts économiques particuliers en passant par des rêves flagrants de toute-puissance. Pavel Milioukov, ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement, veut reprendre les vieilles revendications des tsars sur Constantinople et les Détroits mais il est contrecarré par le soviet de Petrograd, nouveau pouvoir qui concurrence celui du Gouvernement provisoire : le 14 mars 1917, le soviet adresse un manifeste « aux peuples du monde entier » pour exiger une « paix sans annexions ni indemnités ». Par cette union économique de l'Europe centrale, Bethmann-Hollweg souhaite la mise sous tutelle indirecte, camouflée par une union économique dans laquelle le Reich exerce sa prédominance[11]. Histoire de la Grande Guerre, 1914 à 1918 (1915) ... la position conquise fut conservée et les contre-attaques des Allemands repoussées avec pertes. Après que les buts de guerre (pour la plupart irréalistes) ont été formulés dans l'euphorie des premières semaines du conflit, Bethmann Hollweg fait interdire à la fin 1914 les débats publics sur les buts de guerre par rapport aux pays neutres et au monde ouvrier allemand. Le premier principe est que le camp concerné n'a jamais voulu la guerre, et qu'il y a été contraint. Une thèse exactement opposée, celle de Fritz Fischer dans Les buts de guerre de l'Allemagne impériale 1914-1918 (1961), soutient au contraire que Guillaume II a déclenché la guerre pour faire de l'Empire Allemand une puissance mondiale. La Première Guerre mondiale [a], aussi appelée la Grande Guerre, est un conflit militaire impliquant dans un premier temps les puissances européennes et s'étendant ensuite à plusieurs continents, qui s'est déroulé de 1914 à 1918 [1], [b].. Ce programme de « paix » est le fruit d'accords entre les principaux responsables économiques du Reich, le directeur de la Deutsche Bank, Arthur von Gwinner, et le directeur de la compagnie électrique AEG, Walther Rathenau[6]. La conception qu'a l'Empire allemand de la guerre qui éclate est celle d'une guerre défensive, mais les victoires rapides de l'armée allemande sur le front de l'ouest conduisent à la formulation de gigantesques projets d'annexions . non, toute sa vie il racontera son histoire, et tout le monde l’admirera. Buts de guerre L’Album franco-allemand de la Grande Guerre. Carte de l'Allemagne et de l'Europe durant la Première Guerre Mondiale (fichier PDF) - Le programme de septembre (9 septembre 1914) du chancelier Bethmann Hollweg ou "Notes sur les directives de notre politique lors de l'accord de paix" [en allemand] [en anglais] - La première guerre mondiale et l'idée de Mitteleuropa (site Deuframat) Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Ainsi, à l’annonce de la victoire des Turcs sur les Anglais, Australiens et Néo-Zélandais en 1916, cette décision aura finalement rehaussé le prestige de Constantin qui aura été félicité pour sa clairvoyance. Toutefois, celle-ci se révèle être complètement utopique en raison du trop grand éloignement et de la domination turque[31]. Adolf Hitler (1889 - 1945) : résumé, dates clés et citations du dictateur allemand qui déclencha la Seconde Guerre Mondiale. Selon Annie Lacroix-Riz, ces divergences s'avèrent mineures et ne portent que sur la nature du contrôle exercé par le Reich sur les régions convoitées[6] ou sur l'importance des régions qu'il contrôle[7]. » extrait de M. Barrès, L’Écho de Paris , 1914. La guerre de 1914-1918 vue par les Allemands. Les participants à la conférence cherchent à savoir quels effets auraient en retour les différentes conquêtes sur l'avenir politique de la monarchie[56]. Le division de la Grèce en deux camps (vénizélistes et monarchistes) n’empêchait guère les deux antagonistes de partager un but commun : celui de réaliser la « Grande Idée », c'est-à-dire voir la Grèce occuper la Thrace orientale, le détroit des Dardanelles, Constantinople, la ville de Smyrne et son pays intérieur. Certains réclament également des agrandissements territoriaux en Courlande et en Lituanie, d'une part parce que ces territoires sont voisins et d'autre part parce qu'ils intègrent une population non-russe et même une minorité allemande, les Germano-Baltes[21]. ... Buts de guerre et échec d’une paix de compromis Les tentatives pour rechercher un arrêt des hostilités buttent sur la multiplicité des ambitions territoriales des belligérants. Les buts de guerre sont aussi des armes de guerre, en particulier pour les Alliés occidentaux qui les utilisent aussi dans ce sens[3]. "Nous avons marqué les buts avec nos képis. Cependant, contrairement à d'autres opposants, ils ne sont pas des agitateurs de masses. Cette expansion du pouvoir, critique et mesurée ou radicale et excessive, est l'expression d'une conscience politique spécifique à l'ère wilhelmienne : elle comprend l'accumulation de pouvoir comme le noyau de l'existence d'un État. La guerre de 1914-1918 n’est pas la « grande guerre » en Allemagne : sans être oubliée, elle n’est pas essentielle à l’histoire allemande (aucune très grande commémoration n’est d’ailleurs prévue). Ce dernier projette en effet, après la cession de la Pologne, des provinces baltes et du Caucase, de diviser la Russie en quatre États tsaristes indépendants : l'Ukraine, le Südostbund (Ciscaucasie) comme territoire anti-bolchéviste entre l'Ukraine et la mer Caspienne, la Zentralrussland et la Sibérie. Depuis le programme de septembre, aucun des responsables politiques ne démord de l'idée que la Belgique doit devenir un État vassal en réalisant des annexions aussi importantes que possible[19]. D'un autre côté, les aspirations d'expansion exprimées publiquement ont une influence négative sur la position des états neutres. Le vocabulaire de la trahison que l'on rencontre en 1918 montre que des conditions importantes pour le programme et la pratique du national-socialisme sont nées et ont été créées à cette époque. La volonté d'être une puissance mondiale était plutôt celle d'avoir l'empire colonial le plus étendu possible, donc la volonté de posséder les symboles de ce statut. Néanmoins, sa persistance à la neutralité ne durera pas et il devra abdiquer en faveur de l’administration vénizéliste qui fera entrer le pays dans le camp de l'Entente en 1917. En fait, cet appel aux revendications nationales est vite contredit par la politique de russification de l’administration, des écoles et du clergé menée en Galicie orientale et en Bucovine occupées par l'armée russe après la première offensive de Galicie en 1914[62]. La rupture avec le Royaume-Uni est encouragée et saluée par le parti de la flotte, l'industrie lourde, l'aile antiploutocrate des couches moyennes prussiennes, ainsi que par les Junker, situation que l'on retrouve principalement dans l'Allemagne du nord. Le but principalement économique formulé avant-guerre d'une expansion coloniale en Afrique et en Asie mineure est vite remplacé par une expansion générale de la puissance allemande en Europe, l'Allemagne se sentant en danger du fait de sa position centrale. Il est rendu public le 9 septembre 1914, cinq semaines après le début de la guerre. Ainsi, la Mitteleuropa apparaît, en septembre 1914, comme le moyen pour les rédacteurs du programme gouvernemental des buts de guerre, de contourner les aspirations des annexionnistes les plus radicaux. Les traités complémentaires au traité de Brest-Litovsk du 27 août 1918 marquent certes une nouvelle humiliation russe, mais mettent également un terme provisoire aux plans d'annexions allemands[11]. La France doit entre autres céder le bassin de Briey ainsi qu'une partie de la côte allant de Dunkerque à Boulogne-sur-Mer[12]. Dans le même temps, au début du mois de septembre, d'autres instances, au sein du gouvernement du Reich, de l'Oberste Heeresleitung (Haut commandement) ou parmi les milieux nationalistes formulent également un programme de buts de guerre. D'un côté, l'éphémère État de Crimée-Taurie doit servir de territoire de colonisation pour les Allemands de Russie, et d'un autre côté, le territoire de Kouban et du Don servir de liaison vers le Caucase. Par des annexions à l'est et à l'ouest dans des proportions en partie extrêmes, l'Empire allemand veut assurer durablement son hégémonie européenne. Les partisans d'un projet de bandes frontalières au sein du gouvernement et de l'armée ne pensaient qu'à un rachat systématique, dans la continuité de la politique prussienne dans l'Ostmark, et non à une évacuation violente et contraire aux droits de l'homme, même pendant la guerre, comme l'a fait le Troisième Reich[51]. LE VATICAN ET LES BUTS DE GUERRE GERMANIQUES DE 1914 À 1918 : LE RÊVE D'UNE EUROPE ALLEMANDE. Les buts de guerre vers la fin de la guerre, Les buts de guerre allemands et la recherche, Conseil des ministres communs du 7 janvier 1916, « profiter le plus vite possible des fruits des victoires éclatantes de l'armée », « Aus annexionistischen Kriegszielen kann, weder für die eine noch für die andere Seite der Vorwurf abgeleitet werden, dass sie den Krieg, von seinem Grund her geurteilt, als Eroberungskrieg begonnen hätte », Die Tatsache, dass Grenzverschiebungen im Zeitalter der Massenkriege, der modernen Transportmittel und der Flugzeuge nur noch begrenzte militärische Bedeutung haben, war nicht einmal den Fachmilitärs geläufig, Germany's Drive to the West (Drang nach Westen). Selon Burián, le but de cette conférence est d'aborder la situation et les buts à atteindre à travers la guerre. Le Gouvernement provisoire russe, dirigé par le prince Gueorgui Lvov puis par le socialiste Alexandre Kerenski, présente la continuation de la guerre comme une lutte des démocraties contre les empires autoritaires (allemand, austro-hongrois et ottoman) sans arriver à résoudre la contradiction entre le maintien de l'unité russe et les revendications des Polonais, Finlandais, Ukrainiens et autres peuples périphériques[66]. Après la défaite allemande sur la Marne, le chancelier est parfaitement conscient que la réalisation de son programme nécessite la victoire du Reich[2]. Les élites agraires et industrielles du pouvoir traditionnel de l'Empire ont essayé d'empêcher les réformes nécessaires par une victoire, afin d'affirmer leur position sociale au sein du pays. En fin de compte, l'Allemagne a prouvé dans la guerre qu'elle était déjà une puissance mondiale, sans quoi elle n'aurait pu combattre aussi longtemps les trois autres puissances mondiales qu'étaient la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis. De même, alors que des portions du territoire persan font expressément partie des buts de guerre ottomans et allemands, l'accord de Constantinople, signé en 1915, partage la Perse occidentale en zones d'influence allemande et ottomane ; le gouvernement demeure dans la réserve jusqu'à la prise de Damas en septembre 1918 [64]. Mobilisation générale dans l'Empire allemand. Pendant les négociations concernant les clauses supplémentaires du traité de Brest-Litovsk, Ludendorff essaie d'amener dans la sphère d'influence allemandes les territoires de Lituanie, d'Estonie et de Crimée, les territoires de Cosaques du Kouban et du Don comme pont vers le Caucase, le territoire du Caucase en lui-même, le territoire des Tatares, des cosaques d'Astrakhan et des Turkmènes, ainsi que le Turkestan. De plus, les responsables du Reich souhaitent renforcer la tutelle du Reich sur l'Autriche-Hongrie, dans le cadre d'une union politique, assise sur le renforcement du poids politique des Allemands d'Autriche[11]. Ce n'est qu'après cela que le combat pour la place au soleil a de bonnes chances d'aboutir[10],[11]. Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale, publié en allemand sous le titre Griff nach der Weltmacht, est un ouvrage de l’historien allemand Fritz Fischer paru en 1961.Il est consacré à la stratégie politique de l'Empire allemand à la veille et au cours de la Première Guerre mondiale, et à la question d'une responsabilité principalement allemande au déclenchement du conflit. En 1919, Athènes sera récompensée de ses services en validant son mandat sur la Thrace orientale et la région de Smyrne. Les autres, plus mesurés, essaient par contre d'atteindre ce but par des réformes intérieures, sans pour autant exclure l'expansion. Dans la deuxième moitié de la guerre, l'expression socialiste « paix sans annexions[25] » est très populaire. Quelles sont les dates clés de sa vie, de son ascension au pouvoir ? Les annexions et prises de contrôle de territoires end Europe de l'Ouest et en Afrique doivent aboutir à la constitution d'un ensemble économique, fondé sur l'autarcie[2]. Toujours selon Burián, la Serbie devrait être, parallèlement aux territoires garantis à la Bulgarie, réduite par la rétrocession des territoires appartenant autrefois à l'Albanie et par une vaste régulation des frontières avec deux têtes de ponts au profit de la monarchie. Le plan allemand pour une victoire rapide « Le plan d’opération conçu par Schlieffen en vue de la guerre sur deux fronts visait en premier lieu à remporter une décision rapide et décisive à l’Ouest. Le courant panslave représenté par le prince Grigori Troubetskoï (ru), chargé des affaires ottomanes et balkaniques au ministère des Affaires étrangères, réclame un soutien à la Serbie et l’extension de l’hégémonie russe vers les Balkans et Constantinople. À ces objectifs territoriaux en Europe s'ajoutent des projets[6], pour notamment permettre la constitution d'un empire colonial en Afrique centrale, la Mittelafrika centrée sur le bassin du Congo, aux dépens de la France, du Royaume-Uni, de la Belgique[13] et du Portugal, bien que ce dernier soit neutre. Elle a été crée dans le but d'enseigner aux jeunes élèves français des idées anti-germanistes. À la psychose de guerre de l'été 1914-1915 suit le désenchantement d'une grande partie de la population[24]. Présenté le 9 septembre 1914, ce programme non seulement définit les objectifs politiques et économiques du chancelier, perçu jusque dans les années 1960 comme un homme d'état modéré[1], sur les frontières occidentales du Reich, mais il reprend les objectifs des dirigeants politiques militaires du Reich et des milieux économiques[2]. A la dernière ligne du texte on peut lire \" L'Allemagne a forcé le monde à combattre contre elle \"; ce propos illustre le premier principe car il in… La création de cet État indépendant s'effectuerait sous protectorat austro-hongrois. Ah ! Lors de cette trêve de noël 1914, les Allemands l’auraient emporté sur le score de 3-2 selon plusieurs sources concordantes. Indemniser la France et la Belgique des dommages de guerre causées par les combats et l'invasion prussienne. La Crimée doit devenir un État colonial occupé en permanence par des Allemands et servir de base maritime importante pour l'influence allemande dans le Caucase et le Proche-Orient. Ainsi, le contrôle direct du bassin du Briey, seul territoire français à être annexé, doit assurer au Reich un contrôle absolu sur l'industrie française[11]. L'empereur avoue sa réticence à ses propositions, tout en finissant par les tolérer[28]. En réponse à cette constatation, les planificateurs allemands développent l'idée d'une sphère allemande se déployant du golfe de Gascogne jusqu'à l'Oural. La sphère orientale, fermée du point de l'économie militaire et capable de se défendre, en autarcie et pouvant résister à tout blocus, faisant contrepoids aux puissances maritimes, remplace alors l'Europe centrale dans les buts de guerre allemands[33]. Les deux puissances mondiales ont en définitive un recours illimité au potentiel économique mondial avec toutes les ressources qu'il comporte. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. 1914-1918 (Griff nach der Weltmacht…). Le 27 mars 1917, Kerenski fait valider par le gouvernement une déclaration des buts de guerre selon laquelle la Russie reste fidèle à ses alliés tout en renonçant à toute ambition conquérante[67],[68]. Cependant, en dépit de ces projets annexionnistes de grande ampleur et des fluctuations tactiques, le programme de septembre demeure, jusqu'aux derniers jours précédant l'armistice, la trame de base de l'ensemble de la politique étrangère du Reich durant le conflit[2]. Face à la Russie, les concepteurs du programme prévoient le refoulement de la Russie et la constitution d'états frontaliers placés sous un sévère contrôle du Reich, dans le cadre d'un ensemble plus vaste, la Mitteleuropa, qui serait totalement inféodé au Reich, autant politiquement qu'économiquent[13]. Les députés au Reichstag sont en majeure partie favorables aux annexions annoncées par le Septemberprogramm, seuls les sociaux-démocrates s'y opposent[16]. Le manque de buts nationaux tangibles a conduit à une concentration vers une pure et simple expansion du pouvoir[35]. L'ouvrage iconoclaste de Fritz Fischer intitulé Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale 1914-1918 (1961) fit scandale dans son pays. De par sa puissance militaire, son potentiel économique et son étendue territoriale, l'Empire allemand était la plus forte des puissances européennes. Le programme assigne au conflit qui débute à l'Ouest des objectifs de différentes natures pour assurer au Reich un surcroît de « sécurité »[11] aussi bien politique, qu'économique et militaire sur ses frontières[N 1],[12], dans le cadre d'une paix qui ne pourra plus être « troublée » par aucun adversaire, selon le mot de Moltke le jeune[3]. Mobilisation générale en Suisse; Déclaration de guerre de l'Allemagne à l'empire russe. Bethmann Hollweg fait partie des partisans d'une politique continentale. En ce qui concerne l'Albanie, Burián plaide pour l'obtention d'une indépendance, car cette dernière serait, malgré des problèmes intérieurs, parfaitement viable après la rétrocession des territoires échus à la Serbie et au Monténégro après la guerre des Balkans. Il rend publics les documents diplomatiques de l'ancien régime en rejetant les objectifs de la « guerre impérialiste » et signe avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie le traité de Brest-Litovsk, le 3 mars 1918. La dernière modification de cette page a été faite le 22 novembre 2020 à 16:51. Ce programme connaît une réalisation partielle à la suite de la révolution russe de novembre 1917 et la paix de Brest-Litovsk qui en découle mais les reculs de l'armée allemande et de ses alliés, la situation insurrectionnelle et l'armistice de novembre 1918 en sonnent alors définitivement le glas. Quelques semaines plus tard, la survie a éclipsé les plans d'acquisition[54]. La question des buts de guerre de l'Allemagne a été totalement renouvelée par le livre de l'historien allemand Fritz Fischer, Griff nach der Weltmacht (les buts de guerre de l'Allemagne impériale) qui fait passer la question du pourquoi (les causes) au pour quoi (les objectifs). Lors du premier confinement, des passionnés ont retrouvé la trace de la clé du fort de Cerfontaine, situé à Colleret (Nord). Par des annexions à l'est et à l'… Toute volonté d'expansion de sa part entrait alors en opposition avec l'équilibre des forces en Europe. L'annexion du bassin du Briey, en Lorraine et, de Liège et de Verviers en Belgique font cependant l'objet d'un large consensus[12]. Sac-‐-‐Morane Alexandre Hangen Pierre-‐Louis Paquin Guillaume Les Sous-‐marins durant la Première Guerre Mondiale (1914-‐1918) A la veille de cette Grande Guerre, les forces maritimes ne se reposaient que sur la domination destructrice et la puissance monstrueuse des cuirassiers, terribles canons sur mer. Cette affiche de Victor Prouvé date de 1918. En Allemagne, l'historien Fritz Fischer, dans ses textes, cherche à démontrer l'importance dans la formulation des buts de guerre allemands durant le premier conflit mondial[7], en affirmant à la fois que les objectifs politiques et économiques de ce programme ont constitué la clé de voûte de tous les projets allemands de sortie de guerre[23]. Toutefois, l'effet de cette mesure est limité, et elle est très vite levée sous la pression du troisième Oberste Heeresleitung (OHL), ainsi qu'en raison de la mobilisation psychologique des populations lasses de la guerre. non, toute sa vie il racontera son histoire, et tout le monde l’admirera. De plus, dès la publication de ses thèses, Fischer doit non seulement défendre, mais aussi consolider son argumentation. 1 er août. Les travaux de Fischer se fondent, d'une part, sur l'analyse de nouvelles sources et d'autre part, sur le réexamen des sources traditionnelles, tout en se bornant à considérer les décisions des gouvernements des puissances alliées. Alors que la vague de commémoration du centenaire de la première guerre mondiale va prendre fin, arrêtons-nous brièvement sur cent ans de perceptions et d’analyses de … Ils reflètent ce que les gouvernements et de l'opinion publique des États belligérants veulent atteindre sur le plan territorial, politique ou économique. Le tant voulu Imperium Germanicum n'a pas seulement échoué à cause de la « continuité dans l'erreur[41] », mais dans les défauts des structures internes de l'Empire, qui n'était alors pas capable de s'auto-limiter dans la domination sur l'Europe continentale. Le traité de Brest-Litovsk du 3 mars 1918 avec l'Union soviétique prévoit la sécession de la Pologne, de la Lituanie, de l'Estonie et de la Courlande de la Russie, ainsi que l'indépendance de l'Ukraine et de la Finlande. Même si Burián essaie de faire croire qu'il cherche une solution médiane à la situation, il écrit le jour même dans son journal qu'il croit à la nécessité d'une annexion complète de la Serbie[58]. La France réduite militairement, il est également question de placer la Belgique, soumise à un strict contrôle politique et économique, sous une forte tutelle militaire, à défaut d'une annexion pure et simple au Reich[15]. Ayant suscité de fortes réserves dans le monde universitaire allemand, ce programme, rédigé par des acteurs du monde économique, a en réalité remis en cause la primauté du politique dans le déclenchement du conflit, puisque les objectifs économiques déterminent les projets annexionnistes du gouvernement du Reich[22]. Prendre sa revanche contre l'Empire allemand afin d'essuyer l'humiliation de l'occupation et de la dette subie durant la guerre franco-prussienne de 1870-71, ainsi que la restitution des terres d'empire allemandes de l'Alsace-Lorraine. Le grand-duc Nicolas Nikolaïevitch, oncle du tsar, y est aussi favorable[61]. Quels sont les faits marquants d'Hitler qui… D'après la théorie de l'impérialisme sociale de Hans-Ulrich Wehler, l'Empire avait déjà développé à l'époque d'Otto von Bismarck la stratégie politique consistant à contrebalancer (et sans doute neutraliser) les tensions sociales intérieures par une politique étrangère basée sur un impérialisme colonial renforcé. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Les concepts de but de guerre, de raison de guerre ou d'origine de la guerre n'ont la plupart du temps pas été différenciés. essais gratuits, aide aux devoirs, cartes mémoire, articles de recherche, rapports de livres, articles à terme, histoire, science, politique.